Ateliers territoriaux : le témoignage de Lydie Courault

Dans sa démarche de devenir la première fédération à mission, utile à la société, la FFTT a tenu à organiser des ateliers territoriaux pour co-construire sa mission nouvelle. Ces temps d’échange, en plus du questionnaire mis en place il y a quelques semaines, ont permis d’impliquer les structures de la fédération et de poursuivre la réflexion avec des acteurs du tennis de table, dirigeants et salariés.

Lydie Courault, élue en charge du développement à la ligue Auvergne-Rhône-Alpes fut l’une des participantes et a accepté de nous en dire plus sur ces ateliers et son ressenti.

Bonjour Lydie, qu’est-ce que la démarche de « fédération à mission » évoque chez vous ?

Pour moi, elle évoque un grand pas en avant. Enfin, le sport a compris qu’il y avait des connexions avec le socio-sportif, en développant une complémentarité entre le sport performance et la performance sociale.

Quel serait pour vous les priorités futures liées à cette ambition d’une fédération plus utile à la société ?

Je pense qu’il faut vraiment être au contact et avoir de la proximité avec le terrain, avec les clubs, sur des sujets et actions favorables au développement du tennis de table et à son utilité pour la société, comme le dispositif Du Stade Vers l’Emploi ou 1 école – 1 table.

Il y a un sujet qui me tient également beaucoup à cœur, c’est de développer des lieux de pratique. Par exemple par l’installation dans des « zones blanches », où la pratique est moindre, d’antennes et de lieux ponctuels de proximité. Une fédération à mission implique une diversification des pratiques et des niveaux de pratiques, mais aussi pour moi des lieux de pratique.

Comment dans votre ligue cela se traduit pour vous actuellement ?

Au niveau de la ligue, j’ai commencé à travailler en réseaux thématiques. Qui dit réseaux dit mutualisation et effet boule de neige. Je pense que cela peut permettre de se rassembler et de rationaliser pour ne pas perdre inutilement du temps. En mutualisant avec un club voisin, un comité ou une ligue, on peut être plus efficace, faire plus de choses, être plus performant et avoir plus d’impact.

En quoi consistait l’atelier territorial auquel vous avez participé ?

Celui-ci était décomposé en plusieurs petits ateliers, qui concernaient l’engagement social, sociétal, territorial et environnemental d’une fédération. L’ensemble des ateliers étaient intéressants avec plusieurs groupes. L’un à qui on a demandé de poser des mots sur l’avancement du développement du tennis de table, un autre à qui on a demandé à travers leurs émotions ce qu’ils ressentent par rapport à cette ambition, un qui devait adopter une posture optimiste concernant cette démarche, un autre a travaillé davantage sur la créativité, un sur ce qui manquerait à une fédération à mission et un autre sur le volet organisationnel d’une fédération utile à la société. Et donc moi, j’étais dans le groupe qui a travaillé sur les inconvénients d’une fédération à mission.

Quel était son déroulement ?

Il s’agissait d’un temps de réflexion suivi d’un partage d’informations. Ce qui était très bien, c’est que c’était rythmé. C’était très intéressant et enrichissant. Chaque petit groupe était composé de 3 à 5 personnes et on a ainsi pu échanger nos points de vue en fonction de nos situations différentes selon nos territoires.

Selon vous, en quoi cette ambition peut-elle renforcer la place du tennis de table ?

Pour moi, cela nous ouvre le champ des possibles pour pouvoir avoir de nouveaux publics, de nouvelles actions, de nouveaux partenaires. Pouvoir donner une dimension supplémentaire au tennis de table.

Les structures sociales vont nous ouvrir de plus en plus leurs portes et faire appel à nous, par exemple sur les quartiers prioritaires de la ville ou même en milieu rural. Devenir formellement une fédération à mission va nous donner une nouvelle dimension. Cela va nous permettre de nous développer et de renforcer ce qu’on fait déjà actuellement avec, en parallèle du sport performance et loisir, du sport utile à la société, avec un véritable rôle à jouer et une reconnaissance sociétale plus importante.