Fort de son titre acquis dans une finale particulièrement disputée à Saint-Denis, Metz aborde l’exercice 2025-2026 dans la peau d’un favori souhaitant tout rafler cette saison. Dans leur sillage, les autres formations du championnat de PRO A auront également leur mot à dire, la saison promet d’être disputée. Rendez-vous dès le 14 septembre pour la journée inaugurale de ce nouveau chapitre annuel du championnat de PRO A féminine.
Avant de se pencher sur les forces en présence de la future saison, retour sur les principales évolutions réglementaires encadrant désormais les championnats PRO, avec un focus particulier sur la PRO A féminine.
- Désormais, chaque effectif engagé devra compter au minimum cinq joueuses, dont trois devront impérativement figurer parmi les 150 meilleures au classement national. La composition des équipes s’est clôturée le 31 août, mais des ajustements exceptionnels restent possibles jusqu’au 31 octobre.
- Sujet récurrent des saisons précédentes, la double licence est désormais encadrée de façon stricte : toute joueuse évoluant en PRO A ne pourra plus défendre les couleurs d’un autre club européen.
- Autre changement d’envergure : une participation minimale est désormais requise pour prétendre à une participation en play-offs. Les trois meilleures joueuses de chaque équipe devront prendre part à neuf rencontres, au minimum. Une simple présence sur le banc pourra être comptabilisée, sous réserve de validation arbitrale.
- Côté renforts, un seul joker par phase est toujours autorisé, à condition qu’il figure parmi les 300 meilleurs joueurs français. Le joker médical est quant à lui supprimé.
- Enfin, les reports de matchs seront désormais strictement limités à quatre motifs : sélection internationale, convocation à un événement WTT majeur, situation épidémique ou accident.
À l’orée de cette saison 2025-2026, la PRO A féminine se présente avec un visage renouvelé entre projets de continuité, recrutements ambitieux et nouvelles dynamiques de formation. Les 12 équipes engagées laissent entrevoir une saison riche en promesses. Passage en revue des effectifs.

@LeManssarthe / @Joué-lès-tours / @Quentin Hennemann
Metz favori annoncé pour le back-to-back
Titrées à trois reprises lors des quatre dernières éditions et vice-championnes d’Europe en 2025, les Messines figurent logiquement parmi les sérieuses prétendantes au sacre final. Une position renforcée par l’arrivée d’Hana Goda, en provenance de Joué-lès-Tours, nouvelle pépite du tennis de table égyptien et actuellement classée à la 25ᵉ place mondiale. Un renfort de choix pour Loïc Belguise et ses joueuses, qui tenteront, en parallèle, de décrocher un premier titre en Ligue des champions.
Saint-Denis, avide de vengeance
Battu sur ses terres dans l’épilogue de la saison dernière contre Metz, le club dionysien poursuit son opération reconquête, quatre ans après son dernier titre. Pour y parvenir, Prithika Pavade, emblème du club, sera toujours accompagnée de la talentueuse Zhu Chengzhu et d’Agathe Avezou, mais pourra compter sur deux arrivées majeures : Fan Siqi, redoutable joueuse chinoise classée au 35ᵉ rang mondial , et la prometteuse Hana Arapovic, Croate de 21 ans. Si les autres formations ont de nombreux atouts, Metz et Saint-Denis se livreront, sans aucun doute, un duel acharné tout au long de la saison.
Joué-lès-Tours doit digérer les départs
Confronté aux pertes d’Hana Goda et Léana Hochart, le club tourangeau devra trouver les ressources nécessaires pour rééditer les belles performances de la saison passée. Audrey Zarif, Li He et Carole Grundisch sont toujours là et seront accompagnées de la jeune recrue chinoise Li Yuqi, 22 ans, et de la récente multimédaillée aux championnats d’Europe jeunes, Lou-Anne Bocquet. Saison de transition pour Joué-lès-Tours ? L’avenir nous le dira.
Poitiers : la stabilité incarnée
Après une saison 2024-2025 encourageante, Poitiers fait le choix de la continuité, avec un effectif reconduit en grande partie. Jianan Yuan et Jiaduo Wu tenteront de mener l’équipe poitevine vers une nouvelle participation aux phases finales. Seul mouvement notable : l’arrivée de Claire Picard, en provenance de Paris 13, remplaçante de l’Espagnole Sara Ramirez. Le TTAC86 mise sur la continuité et sera une équipe à suivre cette saison, assurément.
L’ANMTT renforce son projet
Déjà bien structurée autour d’un projet à long terme, l’Alliance Nîmes-Montpellier continue de grandir. L’arrivée de Léana Hochart, jeune espoir du tennis de table français, confirme la volonté du club de s’appuyer sur la relève pour s’installer durablement parmi les têtes d’affiche du championnat. À ses côtés, l’effectif reste inchangé, mené par la Brésilienne Bruna Takahashi, l’Italienne Giorgia Piccolin et l’expérimentée Suissesse Rachel Moret. Une intégration à surveiller, et qui pourrait rebattre les cartes au sommet du championnat, tant le potentiel de la recrue est grand.
L’ESP mise sur l’expertise coréenne
L’Entente Saint-Pierraise entend bien jouer les premiers rôles cette saison. Pour cela, le club a fait appel à Choi Hyojoo, joueuse d’expérience venue de Corée du Sud et habituée des joutes internationales (73ᵉ au classement ITTF). Elle viendra épauler Zeng Jian, Océane Guisnel, Nolwenn Fort et surtout Nina Guo Zheng, qui, du haut de ses 15 ans, aura un véritable rôle à jouer dans une équipe taillée pour jouer le titre.
Quimper renouvelle en profondeur
Changement de cycle du côté de Quimper. Les départs conjoints d’Emmanuelle Lennon et Maria Dolgikh ont laissé place à un nouveau duo prometteur : l’Iranienne Shima Safaei, à la progression constante, et la Sud-Coréenne Lee Zion, joueuse référencée de la scène mondiale. Avec Isa Cok, Ema Labosova et ses deux nouveaux éléments, le club breton semble armé pour tenter de déjouer les pronostics.
Saint-Quentin s’offre une valeur sûre
C’est un joli coup réalisé par le TTSQ avec l’arrivée de Barbora Varady, transfuge de Saint-Denis. Gauchère expérimentée, la Slovaque vient renforcer une formation sortant d’une saison ratée sur la scène nationale, elle qui était pourtant championne en titre en 2025. Avec ce renfort, Saint-Quentin entend retrouver la place qui est la sienne : le sommet de la PRO A.
Le Mans se redessine
Le club sarthois entre dans une nouvelle ère. Si l’Autrichienne Karoline Mischek n’est plus là, deux recrues sont venues compenser ce départ : la Japonaise Kotomi Homoda, 21 ans, et Alexia Nodin, qui découvrira pour la première fois le championnat féminin de haut niveau après plusieurs années formatrices en Nationale 2/3 masculine à Lyon. Un mélange d’expérience internationale et de potentiel pourrait permettre au Mans de stabiliser sa place en PRO A et de s’affirmer de plus en plus comme la capitale du tennis de table féminin français, puisque le club compte trois équipes évoluant dans les trois premières divisions françaises (PRO A, PRO B, Nationale 1).
Grand-Quevilly frappe fort
C’est sans doute l’un des plus beaux mercatos de l’intersaison. Grand-Quevilly enregistre les arrivées de Filippa Bergand (Suède), Zang Xiaotong (Chine) et Paulina Vega (Chili). Un trio international donnant une toute nouvelle dimension au projet normand, qui compte déjà en ses rangs Anaïs Salpin, vice-championne de France en simple. L’objectif est clair : jouer les troubles-fêtes, voire mieux, dans un championnat qui s’annonce finalement plus ouvert qu’attendu.
Étival redonne une chance à son trio
Du côté d’Étival, pas de révolution mais une volonté affirmée de continuer sur la lancée des saisons précédentes. L’effectif reste identique, preuve de la confiance accordée au groupe en place, le trio Liu Yangzi, Jieni Shao et Christina Kallberg demeurant l’un des plus solides du championnat. Avec une alchimie bien rodée, le club vosgien tentera de reconquérir un titre qu’il avait déjà remporté en 2019.
Argentan continue son développement
Le calme règne à Argentan, mais c’est un calme stratégique. Aucun changement majeur à signaler durant l’intersaison, mais une volonté d’incorporer les membres de sa formation. Cléa de Stoppeleire et Lisa Zhao, probables futurs visages de l’équipe de France, auront un rôle à jouer cette saison. L’objectif reste le même : continuer à faire grandir le projet tout en assurant un maintien serein au sein de l’élite.

@LeManssarthe / @Metz TT / @Quentin Hennemann
La saison 2025-2026 de PRO A Dames s’annonce palpitante, entre confirmations attendues et ambitions renouvelées. Si Metz semble armé pour conserver son titre, la concurrence s’est renforcée à tous les étages. Un championnat plus ouvert que jamais, que nous retrouverons dès le 14 septembre prochain.