La PRO B féminine fait sa rentrée, et les ambitions sont déjà affichées. Reléguées revanchardes, promues décomplexées, recrutements ciblés, jeunes pousses prometteuses… tous les ingrédients sont réunis pour une saison 2025-2026 haletante. Avant même le premier échange, une chose est sûre : le niveau monte, et la bataille pour les premières places comme pour le maintien s’annonce plus intense que jamais. Rendez-vous le 12 septembre pour le début des hostilités !
Avant de passer en revue les effectifs des différentes équipes engagées, plusieurs règles ont été modifiées au cours de l’intersaison, elles méritent d’être expliquées :
- Chaque club avait l’obligation de déposer une liste d’au moins cinq joueuses avant le 31 août, avec la possibilité de modifier celle-ci jusqu’au 31 octobre uniquement en cas de mutation exceptionnelle.
- Les trois premières joueuses inscrites doivent appartenir au top 250 national, les deux suivantes ne peuvent pas compter moins de 1500 points.
- Contrairement au règlement appliqué en PRO A, la double appartenance est désormais autorisée sans limitation du nombre de joueuses, à condition que l’un des deux clubs concernés ne participe pas à une Coupe d’Europe. Une joueuse peut donc évoluer dans deux championnats nationaux.
- Les trois premières joueuses de chaque liste doivent participer à au moins six rencontres dans la saison (y compris en play-down) pour être éligibles aux playoffs. Une simple présence sur la chaise peut être considérée comme une participation, sous réserve de validation par l’arbitre.
- Chaque club conserve le droit à un joker par phase, à condition que la joueuse concernée soit licenciée avant la première journée. Ce joker doit avoir au minimum 1400 points. Le joker médical est quant à lui supprimé.

@Schiltigheim SU / @Leers OSTT
Schiltigheim vise la remontée immédiate
Reléguée de PRO A après une saison difficile, Schiltigheim aborde ce nouvel exercice avec ambition. L’équipe a conservé sa colonne vertébrale puisqu’Elsa Minni, formée dans la région, et la Brésilienne Giulia Takahashi, leader naturelle du groupe sont toujours là. Tanja Helle et Dragana Vignjevic, toutes deux membres du top 100 national ont également rempilé pour une nouvelle saison. À ce solide quatuor s’ajoute une recrue de choix : Elvira Rad, espagnole prometteuse, vient renforcer un effectif taillé pour retrouver rapidement l’élite.
Lys-Lille Métropole : l’année de la remontée ?
Après le départ de Filipa Bertrand vers la PRO A, le club nordiste n’a pas mis longtemps à rebondir. Le recrutement d’Anna Wegrzyn, 35e nationale et participante aux Jeux Olympiques de Paris 2024, est un signal fort. Lucie Mobarek, arrivée de Paris 13, complète ce duo de recrues. Aucun membre de l’effectif n’est classé au-delà de la 75e place nationale : de quoi faire de Lys-Lille l’un des grands favoris pour la montée, plus de dix ans après ses derniers sacres sur la plus grande estrade nationale.
Paris 13 : entre continuité et renouvellement
Paris 13 a perdu deux de ses piliers avec les départs de Lucie Mobarek vers Lys-Lille et Claire Picard en PRO A. Deux arrivées viennent combler ces pertes : Bérénice Marteau, et la Suédoise Nomim Baasan (n°101 française). La belle histoire familiale du club continue cependant, avec Alexandra Zhu, sa mère Fang, et Yu-Hua Liu, fidèles au poste. Un savoureux mélange entre tradition et nouveau souffle, qui pourrait permettre au club parisien de jouer les trouble-fêtes cette année.
L’Entente Saint-Pierraise mise sur la stabilité
Aucune recrue, aucun départ : l’ESP joue la carte de la continuité. Le duo Stéphanie Loeuillette – Lucie Gauthier mènera les troupes, accompagné de la défenseuse Jeanne Robbes. Ioana Popescu et Louane Madelin complètent un groupe soudé qui vise un maintien sans frayeurs.
Issy/Antony, la jeunesse francilienne en action
À l’instar de l’ESP, l’Entente Issy/Anthony fait confiance à son effectif initial. Élise Pujol et Jade Huynh, poursuivront leur progression, et seront accompagnées par Leili Mostafavi, revenue sur le devant de la scène nationale. L’effectif est complété par la Hongroise Léonie Hartbrich (n°73) et l’Espagnole Ainhoa Cristobal (n°104), offrant un bel équilibre entre expérience et avenir.
Leers : opération maintien en vue
Encore novice à ce niveau, Leers entend bien s’installer durablement dans la division. Pour franchir un cap, le club s’est renforcé avec l’arrivée de Nicole Arlia championne d’Italie en 2024, qui rejoindra un collectif construit autour d’Eva Lam, médaillée cet été aux championnats d’Europe jeunes. De quoi viser un maintien solide, voire mieux.
Le Mans veut surprendre
L’effectif manceau semble, sur le papier, l’effectif le plus en danger. Néanmoins, le promu pourrait avoir de quoi créer la surprise. Claire Clavier, au jeu atypique, sera la locomotive d’une équipe portée par les jeunes Dina Berrada (venue de La Romagne) et Albane Rochut, espoir tricolore en devenir. Abnégation et résilience seront les maîtres mots pour la deuxième équipe du Mans cette saison, un cocktail explosif qui pourrait en surprendre plus d’un.
Saint-Quentin devra batailler
À l’image du Mans et de l’ESP, le TTSQ est l’un des rares clubs à aligner deux équipes dans les divisions professionnelles. La formation engagée en PRO B sera emmenée par Agnès Le Lannic, fidèle au poste et toujours aussi passionnée à 53 ans. Malgré son statut de promu, le club picard entend bien faire valoir son expérience et son identité de jeu. Le maintien ne sera pas simple, mais rien d’impossible dans une division aussi ouverte.

@FFTT, @Ent Saint Pierraise, @Paris13 TT
Huit équipes, huit trajectoires, mais un seul objectif commun : marquer les esprits. Entre les ambitions assumées de Schiltigheim ou Lys-Lille, les dynamiques de construction à Paris 13 ou Issy/Anthony, et les défis de taille à relever pour Le Mans ou Saint-Quentin, chaque journée pourrait rebattre les cartes. La PRO B féminine 2025-2026 s’annonce comme un championnat aussi dense qu’équilibré, où le moindre faux pas pourrait coûter cher.
Rendez-vous dès le 12 septembre pour le lancement de la saison — et une certitude : le suspense sera au rendez-vous, jusqu’au bout.
par Rémy LARQUETOUX