Playoffs 2025 : Bruille (PRO B) et Metz (PRO A) titrés, la famille Coton et Charlotte Lutz comblées

Après deux rencontres aller aux scénarios opposés, Caen, Bruille (PRO B masculine), Metz et Saint-Denis (PRO A féminine) jouaient leurs secondes manches respectives, dernières étapes avant le sacre final. Dans la continuité d’une saison maîtrisée de A à Z,  Bruille s’est emparé du titre, imité par Metz le lendemain, sacré à Saint-Denis. Récit d’un week-end doré pour Bruillois et Messines.

Ils avaient acquis un avantage lors du match aller à Caen (3-0), la manche retour à Bruille est venue confirmer un statut de favoris que Flavien Coton, Thibault Poret et leurs coéquipiers n’auront jamais lâché depuis les premiers échanges de la saison. Un dernier succès sans perdre la moindre rencontre, ponctuant ainsi une campagne de playoffs parfaite : douze matchs joués, douze remportés.

Plongez dans l’ambiance de cette finale et découvrez les réactions à chaud de Flavien Coton et Thibault Poret après leur titre :

Pour la première fois de son histoire, les Bruillois sont sacrés champions de PRO B et terminent la saison invaincus, résultat d’une outrageuse domination récompensée par une montée à l’échelon supérieur. Flavien Coton, principal architecte du sacre bruillois avec 87% de succès, saison régulière et playoffs confondus, et Xavier Coton, son père et coach de l’équipe, sont revenus sur cet exercice 2024-25 maîtrisé de bout en bout :

Vous avez vécu de très belles émotions cette année, que représente ce titre pour vous ?

Flavien Coton : « C’est un titre et une montée historiques pour le club. Bruille est mon club formateur, mon club de coeur. Réussir à amener ce petit village jusqu’en PRO A, c’est juste exceptionnel ».

Xavier Coton : « Le club avait décidé de repartir en N3 pour la saison 2020/2021 avec des jeunes, Flavien et son frère Adrien au centre du projet. Nous avons gravi tous les échelons successivement pour aujourd’hui arriver en PRO A, cinq ans plus tard. Une vraie fierté pour le club, les dirigeants, les supporters et nous, les parents ; c’est incroyable ».

Vous terminez donc invaincus, comment expliques-tu une telle domination sur l’intégralité de la saison ? 

Flavien Coton : « Effectivement, nous terminons invaincus, aussi bien en saison régulière que sur ces playoffs, quatre victoires 3-0, c’est extraordinaire. Nous avons réussi à créer une équipe aussi combative que soudée, les deux principales raisons de notre succès cette année».

Xavier Coton : « Dominer à ce point une saison, c’est effectivement très rare. L’inexpérience des membres de l’équipe n’était que très relative. Ils ont tous, malgré leur très jeune âge, acquis déjà beaucoup depuis le début de leur carrière et cela s’est vérifié à la table ».

À quel moment de la saison avez-vous véritablement pris conscience que vous pouviez toucher ce titre des doigts ? Si tu devais retenir un moment marquant, une bascule dans la saison, quel serait-il ?

Flavien Coton : « Je n’ai pas l’impression d’avoir vécu un tournant décisif cette saison. Nous avions réalisé le recrutement nécessaire en début de saison pour atteindre cet objectif, c’était très clair dans l’esprit de tout le monde, des dirigeants aux joueurs en passant par le coach. Nous étions conscients que la tâche n’allait pas être aisée, mais nous avons vite senti que nous étions favoris à l’accession en PRO A. »

Xavier Coton : « Depuis septembre, l’objectif annoncé était clair : la montée en PRO A. Il n’y a pas vraiment eu de déclic. Nous étions simplement là où nous voulions être ».

Quels sont les objectifs désormais ?

Xavier Coton :  « L’objectif sera le maintien. Si e niveau du championnat est élevé, les joueurs vont performer rapidement, j’en suis convaincu et ce, malgré le départ de Thibault vers Rouen. Le public sera également là pour les aider, toujours très dense et passionné ici à Bruille, un véritable atout. »

 

(c) Nomadic Prod

Dans l’autre finale retour du week-end, Saint-Denis recevait Metz après une courte victoire en terres lorraines (3-2). Les Messines, défaites à Berlin en finale aller de Ligue des Champions entre temps, poursuivaient donc leur début de mois de juin marathon. Troisième rencontre en une semaine… et première victoire (3-1), synonyme de titre, le sixième en dix ans, le troisième en quatre ans. Charlotte Lutz, Adina Diaconu et Mariia Tailakova ont apporté les trois points salvateurs tant attendus par tout un club à quelques centaines de kilomètres à l’Est, au grand dam du public dionysien, Prithika Pavade et ses coéquipières. Impériale face à la défenseuse Li Jie en troisième rotation, Charlotte nous livre son ressenti, le sourire jusqu’aux oreilles, médaille autour du cou :

Tu viens de remporter ton premier titre en PRO A, que représente-t-il pour toi ?

«Cela représente beaucoup, surtout au regard de la saison que nous avons vécue. Malgré de fortes ambitions, nous étions loin d’être qualifiées en playoffs à mi-saison… pour finalement remporter le titre, véritable preuve de notre solidité collective. À titre personnel, j’ai des objectifs clairs : remporter une médaille d’or dans toutes les compétitions nationales. J’en possède désormais deux, une en double mixte, une en équipes donc, il m’en reste deux à conquérir, en double, puis en simple, cela me tient vraiment à coeur ».

Tu es arrivée dans une équipe expérimentée, avec deux joueuses déjà titrées il y a deux ans, comment s’est déroulée ton intégration ?

« Avant tout, ce n’est jamais évident de changer de club et je n’avais que très peu d’expérience à ce niveau de la compétition. Grâce à elles, j’ai réussi à rebondir après un début de saison en demi-teinte, pour finalement performer au cours des playoffs, je suis ravie ».

À quel moment de la saison avez-vous vraiment pris conscience que vous pouviez le faire ? SI tu devais retenir un tournant au cours de l’année, quel serait-il ?

« Initialement, nous étions toutes conscientes de notre potentiel, qui pouvait nous emmener jusqu’au titre, mais après un début de saison compliqué, où nous avons rapidement perdu plusieurs rencontres, il fallait rebondir. Nous avons puisé dans nos ressources, comme ce soir, pour finalement se qualifier pour les quarts de finale en championnat, ainsi qu’en Ligue des Champions. À partir de ce moment, nous savions que les deux titres étaient à notre portée. Il va d’ailleurs falloir que nous retournions la situation à notre avantage dans quelques jours contre Berlin en finale de Coupe d’Europe, à l’instar de ce que nous avons réalisé ce soir ».

Le calendrier est particulièrement chargé pour vous sur ce début de mois de juin avec quatre échéances primordiales jouées en dix jours, comment arrivez-vous à gérer l’enchaînement de ces matchs d’une si haute importance ?

« Il faut rapidement passer à autre chose pour se concentrer sur la prochaine échéance, quel que soit le résultat de la précédente. Nous devons rester soudées, peu importe le résultat de chacune, c’est la clé, selon moi, pour réussir à répéter les bonnes performances dans un laps de temps réduit ».

 

par Rémy LARQUETOUX