Playoffs 2025 : les favoris au rendez-vous ?

Quelques jours après la fin de championnats du monde pourvoyeurs de médailles pour l’équipe de France, les différents championnats PRO reprenaient leurs droits en ce début de mois de juin. En tête d’affiche, un haletant dernier carré chez les hommes de la PRO A et deux finales, en PRO B masculine et PRO A féminine. Les rencontres allers ont tenu leurs promesses, annonciatrices de secondes manches plus disputées que jamais.

La dernière ligne droite est enfin lancée, nous allons connaître, à l’issue de ce mois de juin, l’identité des clubs qui inscriront leurs noms au panthéon du tennis de table français. Une potentielle première pour certains, une habitude pour d’autres, les dernières batailles de cette saison 2024-2025 sont bel et bien lancées.

Dans l’élite du ping féminin, Metz et Saint-Denis se retrouvent en finale, quatre ans après le sacre des Franciliennes face au même adversaire. Une opposition attendue entre deux des équipes les plus régulières dans la haute performance depuis plusieurs années, chacune menée par les nouveaux visages du tennis de table tricolore : Charlotte Lutz (Metz) et Prithika Pavade (Saint-Denis).

Galvanisée par son épopée qatarie, Charlotte Lutz était justement opposée à la meilleure joueuse tricolore pour le match inaugural de cette finale aller. Deux premiers sets parfaitement maîtrisés, une balle de match non-convertie dans le troisième, pour finalement s’en sortir au quatrième, Charlotte a confirmé sa belle forme du moment face à sa compatriote. 1-0 Metz. Les Dionysiennes, victorieuses de l’opposition en saison régulière (3-1), ont cependant conscience de posséder en Chengzhu Zhu, invaincue en 2025, un atout majeur, capable de subitement faire basculer la rencontre. Adina Diaconu et Charlotte Lutz en ont fait les frais, deux victoires, un set

perdu, la joueuse chinoise permettait alors à Saint-Denis de disputer une rencontre décisive, Mariia Tailakova (Metz) ayant battu la défenseuse néerlandaise Li Jie (3-2), en troisième rotation. La pression reposait alors sur les épaules de Prithika Pavade et Adina Diaconu, duel remporté sèchement, par la Française (3-0). Les joueuses de Saint-Denis rentrent en Ile-de-France avec l’avantage et auront l’opportunité de s’offrir un second titre, devant leur public, samedi 7 juin à 17h00.

 

© Fabrice Weber – Metz TT

Une finale peut en cacher une autre, Bruille et Caen se disputaient en parallèle le titre de PRO B. Si les deux équipes seront assurées d’évoluer à l’échelon supérieur la saison prochaine, elles avaient à coeur de terminer l’année en apothéose. Invaincu cette année, Bruille fait figure de grand favori, sentiment confirmé par cette première manche jouée dans le Calvados. Opposition de génération, opposition de style, les locaux ont subi les foudres de Flavien Coton, Thibault Poret et Rares Sipos, ne laissant que trois petits sets à leurs adversaires du soir. Les Bruillois n’ont toujours pas perdu un seul match de ces playoffs 2025 et devraient logiquement être sacrés champions. Manche retour le 6 juin, dans le Nord, pour le potentiel premier sacre du club à un tel niveau.

 

© Laurent Besnehard, le 7ème studio

Eux-aussi rêvent d’une finale, Pontoise-Cergy, l’Alliance Nîmes-Montpellier, Angers et Hennebont ont entamé cette semaine leurs demi-finales respectives. Quatre équipes, un seul vainqueur et deux affrontements disputés, tel était le scénario de ces rencontres allers.

En premier lieu, Hennebont se déplaçait à Angers dans une opposition entre deux équipes très proches cette saison. Bretons comme Angevins ont bouclé la saison régulière aux deuxième et troisième places, à égalité de points et le seul affrontement de l’année s’était joué au match décisif ; le décor est planté. Leader des Loups depuis plusieurs années, Joao Geraldo avait parfaitement lancé son équipe en s’imposant facilement contre Lev Katsman (3-0). Dans la foulée, Vladimir Sidorenko remettait les deux équipes à égalité en surclassant Jon Persson, sur le même score. Le duel à distance entre deux des meilleurs joueurs du championnat semblait lancé. Quelques minutes après le succès de Iulian Chirita (Hennebont) sur Hampus Nordberg (Angers), les deux hommes se retrouvaient dans l’aire de jeu pour un duel au sommet du ping hexagonal. Porté par un public incandescent, le Portugais s’est finalement défait du Russe à la manche décisive, symbole de l’extrême proximité liant les deux équipes. Lors du match décisif, Jon Persson, qui dispute ici ses derniers échanges sous les couleurs angevines, n’a laissé aucune chance à Lev Katsman, nerveux, impuissant et dépassé devant la justesse du Suédois. Angers bascule en tête avant le match retour en Bretagne, vendredi 6 juin à 19h30.

  

© Léo Bocher

Dans l’autre affiche de ce dernier carré, l’ANMTT se déplaçait à Pontoise-Cergy pour un affrontement, sur le papier, plus déséquilibré. Fraichement auréolés d’une médaille de bronze aux championnats du monde, les frères Lebrun étaient bien alignés, aux côtés d’Antoine Hachard. Les deux frères ont parfaitement lancé la rencontre pour l’ANMTT en s’imposant contre Liam Pitchford puis Mehdi Bouloussa. Dos au mur, les Franciliens ont pu compter sur un intraitable Marcos Freitas, vainqueur d’Antoine Hachard (3-0). Néanmoins, les Montpelliérains semblaient bien trop forts, à l’image de Félix Lebrun, parfait contre un Liam Pitchford démuni (3-0). Six sets joués, six remportés par le plus jeune de la fratrie Lebrun et une option prise pour la qualification en finale. Match retour à Montpellier dimanche 8 juin.

 

© Tony Boutin

par Rémy LARQUETOUX