PRO B : Caen ou Bruille ? Qui accédera à la PRO A ?

À la suite d’une saison régulière marquée par l’outrageuse domination de Bruille, invaincu, les playoffs et playdowns se jouaient en cette fin de saison avec à la clé, une montée en PRO A… mais également une descente en Nationale 1. Après d’âpres batailles et divers retournements de situation, la finale opposera finalement Bruille à Caen, respectant finalement  une certaine forme de logique. Dans le bas du tableau, Miramas et Villeneuve sont rétrogradés en Nationale 1.

Bruille et Caen faisaient office de favoris à la promotion en PRO A après une saison régulière aboutie, c’est donc logiquement que nous les retrouverons en finale, après deux succès en demi-finale aux scénarios bien différents.

En premier lieu, Bruille, fort de ses onze succès en autant de rencontres lors de la phase régulière, défiait Lille, 5ème et tombeur de Nice, 4ème, en barrage (3-1 ; 3-2). La tâche s’annonçait ardue pour les Nordistes, et cela s’est vérifié dans l’aire de jeu. Le Belge Tom Closset, Romain Brard, sensation des derniers championnats de France à Levallois, Fabio Rakotoarimanana et l’Iranien Seyed Amir Hodaei ont été surclassés face à l’équipe menée par le duo Flavien Coton et Thibault Poret. Les deux jeunes français, respectivement classés aux 34ème et 57ème places mondiales, bien accompagnés par le jeune Liu Jialiang, n’ont pas concédé un seul point sur la double confrontation. Mieux encore ? Ils n’ont pas laissé le moindre set. Bruille avance donc vers la finale toujours invaincu et l’abordera avec le statut d’immense favori, situation inédite dans l’histoire du club.

   

© Bruille CTT

Si les Bruillois n’ont pas tremblé un seul instant pour rejoindre la finale, l’équipe de Caen, elle, a souffert. Les Calvadosiens étaient opposés à Fouras, surprenant vainqueur de Saint-Denis, troisième de la saison régulière, au terme d’un barrage marqué par cinq rencontres remportées à la manche décisive par les Charentais. Face à une formation en pleine confiance, l’expérimentée équipe caennaise composée d’Emmanuel Lebesson, Stéphane Ouaiche, Jules Cavaillé et Lubomir Jancarik se savait prévenue.

Lors de la première opposition à Fouras, les locaux, même si outsiders sur la feuille de match, ont parfaitement lancé la double confrontation avec une première victoire d’Andréa Landrieu face à Lubomir Jancarik, après avoir accusé un retard de deux sets. Nouvelle victoire à la manche décisive, annonciatrice d’une fin heureuse ? Pas si vite. Emmanuel Lebesson et Stéphane Ouaiche ont ensuite fait respecter leur classement, permettant aux visiteurs d’entrevoir le succès, avant qu’Andréa Landrieu, héros du soir, ne s’impose à nouveau au cinquième set contre Ouaiche. Lors du dernier match, Paul Gauzy n’a pas résisté aux assauts de Lubomir Jancarik. 3-2 Caen, les portes de la finale commençaient alors à s’entrouvrir.

 

©Furas Cp

Si l’essentiel du travail semblait avoir été réalisé lors du match aller, les Caennais se devaient d’aborder la manche retour avec sérieux, leurs adversaires ayant montré au tour précédent qu’ils possédaient en eux des ressources insoupçonnées… et cela s’est vérifié dès l’entame. Paul Gauzy a parfaitement lancé les siens en prenant sa revanche (3-0) sur Jancarik. 1-0, puis 1-1 avec le succès d’Emmanuel Lebesson sur Andréa Landrieu (3-0), les locaux pouvaient souffler. Après une petite pause, au tour de Jules Cavaillé, préféré à Stéphane Ouaiche, de s’élancer dans l’arène. Choix de coaching payant et victoire 12-10 à la belle pour le Français, au nez et à la barbe de Marcos Madrid, qui avait pourtant effacé un déficit de deux sets. A partir de ce moment-là, la situation semblait alors critique pour Fouras : il fallait remporter les deux rencontres sans concéder plus de deux sets pour espérer rejoindre Bruille en finale. Andréa Landrieu et Paul Gauzy ont tout donné face à Lubomir Jancarik et Emmanuel Lebesson, remportant leurs deux oppositions (3-1 ; 3-2), insuffisant, Six victoires partout… et 22 sets remportés à 21 pour Caen, cruel scénario pour Andréa Landrieu, Paul Gauzy et Marcos Madrid, synonyme de qualification en finale pour leurs adversaires du soir.

 

©Laurent Besnehard, Le 7ème Studio

Caen défiera donc Bruille pour l’accession à l’élite du tennis de table tricolore, une opposition de style, une opposition de génération et un duel qui promet d’être haletant. Rendez-vous dans le courant du mois de mai pour en connaître le dénouement. Dans le fond de classement, Villeneuve et Miramas, respectivement onzième et douzième, évolueront en Nationale 1 la saison prochaine.

par Rémy LARQUETOUX